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Sommaire "Ateliers d'écriture 2003-2004".

Atelier Corinne Jaquet
(visites dans les services d'identité judiciaire de Genève et de Sion)

  

Le 8 mars dernier, une classe valaisanne, celle de Patricia Sarrasin (Bovernier) a été reçue par la police cantonale du Valais, service de l'identité judiciaire, pour apprendre à relever des empreintes et autres techniques. Les connaissances acquises par les élèves ont été ensuite utilisées pour décrire des scènes du roman policier écrit avec Corinne Jaquet.

Idem à Genève, où deux  inspecteurs de la brigade de police technique et scientifique ont accueilli les classes genevoises de Jean-Michel Moeri (Laconnex) et Frédéric Darbellay (Conches) le mardi 9 mars.

  

La BdL tient à adresser ses plus vifs remerciements :

- à la brigade de la police technique et scientifique de Genève et en particulier à    l'inspecteur qui a animé l'atelier

- au commandant de la police cantonale du Valais, M. Bernard Geiger et à    l'inspecteur  du service d'identité judiciaire qui a animé l'atelier dans les    laboratoires à Sion

  

Témoignage des classes

Quelques images

  

  

Classe de Patricia Sarrasin, Bovernier (VS), Suisse

  
C'est avec beaucoup d'enthousiasme que nous avons visité les locaux de l'identité judiciaire. Nous y avons appris beaucoup de choses. La rédaction du compte-rendu fut par contre assez ardue. Précision et clarté ne sont pas toujours évidentes. Mais l'exercice en valait la peine!
  
L'accueil
Lundi 8 mars. Nous arrivons à Sion à 9h. Le bâtiment de la police cantonale valaisanne est très grand.
On appuie sur un bouton pour entrer. La maîtresse dit son nom à un agent pour vérifier si on a vraiment rendez-vous et il téléphone au commandant de la SIJ (section d'identité judiciaire). Nous devons monter au 5ème étage. 
Chaque étage a une couleur différente.
Les portes ne s'ouvrent que de l'intérieur.
Le commandant Gremaud nous accueille à l'étage de la SIJ. Il nous souhaite la bienvenue et nous donne deux règles : la première " ne rien toucher " parce qu'il y a de vraies enquêtes en cours et la deuxième " ne pas quitter son groupe ".
  
Le principe d'échange
Selon le principe de Lockard, un voleur - par exemple - prend des choses de l'endroit où il est passé mais il laisse sans le savoir des indices. Il prend de la poussière, des fibres du tapis, des cailloux coincées dans les chaussures et il laisse des empreintes digitales, des empreintes de chaussures, des fibres de son pull, un cheveu, un cil. Le travail des policiers est de récolter ces traces et d'essayer d'identifier à qui elles appartiennent.
Sur les lieux du crime, il faut faire vite car s'il y a beaucoup de gens qui passent cela " pollue " et les traces se mélangent avec celles des gens qui n'ont rien à voir avec le crime. C'est pour ça qu'il faut éviter de toucher quoi que ce soit quand on se fait voler.
Les inspecteurs prennent des notes, font des photos, relèvent les empreintes et après ils viennent au laboratoire pour analyser les traces.
Avec un petit morceau de semelle, ils ont retrouvé la chaussure correspondante parce qu'il y avait une trace de brûlure. Les gens usent tous leurs semelles de façon différente.
  
La spectrophotométrie
Le commandant nous montre une sorte de machine reliée à un ordinateur. C'est comme une loupe, mais en plus on peut lire un document en l'éclairant avec différentes lumières par exemple l'infrarouge. Cela fait apparaître les différences d'encre et d'épaisseur de trait. Avec cet appareil on peut repérer les écritures truquées, ou les mots tracés ou cachés au feutre noir. Il nous montre un passeport avec un faux numéro. Les agents ont remarqué que c'était un passeport truqué parce que le chiffre 3 a été ajouté avec une imprimante à aiguilles et qu'il y avait un point en trop.
  
Le relevé d'empreintes
Un inspecteur en blouse blanche nous montre un laboratoire avec trois chapelles.
Une chapelle est un petit laboratoire séparé des autres. 
Dans la première, il y a les produits pour faire apparaître les empreintes. Le produit principal est une poudre dorée qui est utilisée pour faire ressortir les empreintes de mains. Il nous montre comment l'utiliser. Avant notre arrivée, il a mis sa main sur la vitre. On ne voit rien. Alors il applique la poudre avec un gros pinceau doux. La poudre reste collée sur les empreintes. Cela marche bien sur les surfaces lisses comme le verre, la porcelaine, le métal lisse. Les empreintes restent, même si on a les mains propres, à cause de la graisse de la peau.
(Des fois on trouve même des empreintes si le voleur a mis des gants, parce qu'il s'est peut-être gratté ou qu'il a touché ses cheveux.)
Ensuite on prend une feuille de gélatine autocollante, on la pose sur l'empreinte, on appuie et on la décolle. Après on protège l'empreinte avec du plastique. Ensuite on peut la photographier, la scanner et on l'envoie à Berne, au fichier central de la police. Là-bas un ordinateur cherche s'il connaît déjà cette empreinte. En 20 minutes, on connaît le résultat. Dans le fichier, il y a les empreintes de tous les gens qui ont déjà fait des bêtises.
Chaque empreinte est unique et elle reste la même toute la vie, sauf si on a un accident ou une brûlure. 
Pour les empreintes de pas, c'est la même chose. On prend la marque de poussière ou de terre avec la gélatine autocollante.
  
La fiche d'identité
Un inspecteur nous montre comment on fait une fiche d'identité des suspects.
On commence par prendre une photo, puis on relève les empreintes de tous les doigts. On prend aussi les paumes et la tranche de la main. On mesure le suspect et on prend un peu de salive avec un coton-tige. C'est pour faire le test ADN.
L'ADN est envoyé à Lausanne pour l'analyse et les empreintes vont à Berne. La moitié des suspects sont identifiés grâce à leur ADN.
  
La visite était super, très intéressante, les inspecteurs et le commandant ont bien pris le temps de nous expliquer de façon simple. On a pu prendre nos propres empreintes en souvenir.
En partant, on a même vu un homme avec les menottes. Ils l'ont emmené dans la pièce pour les photos et les empreintes. Le commandant nous a dit qu'il espérait ne jamais nous revoir dans les locaux de l'identité judiciaire ! A moins qu'on choisisse ce métier !
Merci de nous avoir permis de faire cette visite. On espère que le compte-rendu sera utile pour la suite du roman. A bientôt !

  

  
Classe de Jean-Michel Moeri, Genève 

Bonjour,
Voici le résumé de la matinée et de la présentation de la police scientifique:

Pendant 2 heures nous avons écouté la présentation d'un inspecteur sur les méthodes employées par la police afin de dénicher des indices susceptibles d' élucider différents délits.
Tout d'abord, la police fait un double bouclage autour du lieu du crime pour repousser les curieux et un couloir est organisé pour que la police puisse passer. La seconde boucle de sécurité se trouve à proximité du lieu du délit ou du crime. Parfois la police place une tente 
pour protéger le corps et les indices éventuels. Pour chercher des indices, les enquêteurs enfilent des combinaisons, des gants en latex, un masque devant la bouche, et des chaussons en plastique pour les pieds. Ils doivent les porter pour ne pas perdre de cheveux ou de poils, pour ne pas effacer les empreintes et pour empêcher de perdre de la salive qui pourrait se mélanger avec de l'ADN. S'ils retrouvent des empreintes, les enquêteurs les envoient à Berne pour les analyser et les comparer avec un fichier central. Pour les analyses d' ADN, c'est à Zürich.
de Lionel, David, Nico, Martin et Geoffrey

Quand il y a un meurtre, un viol ou un cambriolage, etc...il y a toujours des indices. Ex: empreintes, bouts de peau sous les ongles, taches de sang, de sperme et bien d'autres choses... Ces indices sont filmés, photographiés, collectés avec la plus grande précaution pour pouvoir être montré au juge, au procureur ou à l'avocat. S'il y a eu usage d'arme à feu, on étudie les douilles et les impacts pour les analyser. Cela pourra servir à retrouver l'arme du crime et donc le tueur. Si la victime s'est suicidée avec une arme à feu, on pourra retrouver des traces de poudre sur les mains. S'il n'y en a pas, c'est que c'est sans doute un suicide maquillé. Les inspecteurs passent aussi l'aspirateur pour récolter éventuellement des fibres textiles, des poils ou des cheveux pour établir le profil ADN du tueur. Puis les enquêteurs interrogent aussi le voisinage afin d'avoir d'autres indices.
d'Alix, Romain, Jordane, Thomas, Renaud

Les empreintes digitales:
Les empreintes digitales sont relevées avec de la poudre d'aluminium qu'on met avec l'aide d'un pinceau sec. On place un autocollant noir du nom de " Stockies" sur l'empreinte. Quand on l'enlève, l'empreinte est dessus, à l'envers. Puis, on met une feuille transparente pour protéger l'indice.
Les enquêteurs prennent parfois aussi des empreintes d'oreilles contre les portes.

Les empreintes de pas:
Elles sont relevées avec du toner usagé (poudre de photocopieuse), puis on procède pareillement qu'avec les empreintes digitales. (Stockies )

Les traces d'ADN:
L'ADN est contenu dans les cellules de notre corps. Chaque individu possède un ADN différent. Les taches de sang, de sperme, des cheveux, des poils, la salive, des bouts de peau sous les ongles peuvent permettre d'identifier un criminel. Ces indices sont récupérés dans des petits sachets en plastique ou en papier.
de Maud, Laure, Marie, Laetitia et Eloïse

Nos impressions sur cette conférence:
"Nous avons trouvé très intéressant. Et l'inspecteur était sympa." Alix, Romain, Jordane, Thomas, Renaud
"C'était bien ! " Eloïse
"J'ai bien aimé ce travail passionnant et j'ai aussi aimé les empreintes digitales." David
"J'ai trouvé cette conférence très passionnante et j'ai acquis de nouvelles connaissances. "
Geoffrey
"J'ai trouvé cette matinée très sympathique et j'ai acquis de nouvelles capacités." Marie
"J'ai trouvé bien, car j'ai appris de nouvelles choses." Maud
"J'ai trouvé cette conférence passionnante. J'ai appris plein de choses. Ce que j'ai aimé le plus, c'était les empreintes digitales." Lionel
"J'ai trouvé trop bien, parce que j'ai appris plein de choses, et c'était vraiment intéressant. J'ai aussi adoré quand j'ai fait mes empreintes d'oreilles. C'était trop cool !" Laetitia
"J'ai trouvé que c'était un peu long. Mais j'ai appris plein de choses intéressantes." Laure
  

  
Classe de Frédéric Darbellay, Genève
  
Voici donc comme demandé le résumé de notre visite au centre de la police:
  
Mardi matin, nous sommes allés au centre didactique de la police cantonale. Nous avons été accueillis par Corinne Jacquet, Daniel Beugger et un inspecteur de la police technique et scientifique. Il nous a appris comment relever des empreintes digitales, des empreintes d'oreilles et de chaussures. Voici quelques informations que nous avons retenues parmi ce que la police fait en cas de meurtre, vol, accident...
  
1. Elle établit un périmètre de sécurité avec une banderole, pour empêcher les curieux d'approcher. Ce cercle est très éloigné du lieu du crime. Elle établit un deuxième cercle plus petit, pour conserver les empreintes et les indices.
  
2. Les membres de la police technique et scientifique arrivent sur place. Ils mettent une combinaison, un masque chirurgical, des protège-chaussures, des gants en latex et un capuchon. De cette manière, on ne voit que leurs yeux. Ils s'équipent ainsi pour ne pas effacer des indices, ni mélanger leur ADN aux traces trouvées sur place. Ils travaillent minutieusement, pendant plusieurs heures. Ils sont trois sur place. Ils mettent les indices récoltés dans des sachets en papier et dans des bocaux.
  
3. On peut relever des empreintes digitales et d'oreilles sur des surfaces non poreuses, mais lisses (par exemple du verre).
  

4. Il y plusieurs sortes différentes d'empreintes digitales.
  
Ce qui a globalement le plus marqué les élèves de la classe est la manière de relever les empreintes digitales, soit sur les vitres, soit lorsqu'on prend les empreintes d'un suspect (comme dans les films). C'était magique que l'encre ne laisse pas de traces sur les doigts!
  
Nous avons eu beaucoup de plaisir à vivre cette rencontre et nous remercions les organisateurs.

  

  

 

Dans la salle de cours de la police judiciaire à Genève.

Prise d'empreintes digitales.

Prise d'empreintes de chaussures.

Prise d'empreintes d'oreilles.

  

L'inspecteur en
tenue de travail.

 

 

Corinne Jaquet, auteure et animatrice de l'atelier d'écriture prend des notes qui vont lui être utiles pour la suite.